Non, je ne verse pas dans le mysticisme ou l’ésotérisme. Je vous parle ici d’un vrai œil, celui qui transforme le stimulus lumineux en influx nerveux pour nous permettre de voir.
Dans les infolettres précédentes, je vous ai entretenu de l’importance de l’œil moteur et de l’œil focalisateur. Celui qui explore l’espace et celui qui concentre l’espace dans le globe oculaire. Le premier est aussi appelé œil moteur, le second œil viscéral. Le premier est sous l’égide du système nerveux volontaire, le deuxième est régi par le système nerveux autonome.
Voici maintenant l’œil cortical. La rétine est, en effet, un prolongement du cerveau dans la cavité orbitale et ces cellules sont des neurones corticaux. Seul organe corporel ainsi composé.
Mais cet œil ne sert pas qu’à voir. Il joue un rôle important dans le domaine hormonal et dans l’équilibre pour ne nommer que ces deux-là.
Je vous entretiens ici d’un des multiples rôles de notre troisième œil : un rôle hormonal.
Dans certains textes, on parle du troisième œil comme étant une petite glande enfouie au centre du cerveau : la glande pinéale ou l’épiphyse. Le vrai troisième œil y est relié.
Notre troisième œil joue en effet un tout premier rôle dans le cycle de sommeil-éveil. C’est par lui que l’épiphyse produit ou cesse la production de la mélatonine, l’hormone qui est la grande responsable de la régulation des rythmes biologiques. Quand la lumière s’atténue, l’épiphyse reçoit des signaux en provenance de la rétine pour préparer le corps au sommeil et l’éveil se produit naturellement avec la cessation de sa production.
« […] la mise à l’heure de l’horloge, qui est quotidienne et qui permet aussi de s’adapter aux changements de fuseaux horaires, dépend des photos pigments capteurs de lumière » J. Hoeijmakers, Universté d’Amsterdam.
C’est pourquoi lors d’un voyage avec décalage horaire (Canada-Europe, par exemple) il est fortement conseillé de rester dehors au soleil pour accélérer le processus d’adaptation du rythme biologique.
Il a aussi été démontré que l’éclairage bleu de l’habitacle d’une automobile augmentait la vigilance. La lumière bleue atténue la synthétisation de la mélatonine, favorisant ainsi le maintien de l’éveil.
Avec Teilhard de Chardin, on peut affirmer : « Voir ou périr », mais avec Y. Le Grand il faut aussi considérer que « l’œil n’est pas seulement un organe d’information sensorielle […] il intervient très fortement dans l’équilibre neuro-végétatif.
Prenez bien soin de votre troisième œil : c’est une question de santé!
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